LA VILLE de Martin Crimp

这次是在 Théatre du Nord,处于里尔老城的中心地带Grande Place边上,相比上次的剧院实在要豪华许多。

La Ville从3月17日起到现在已经连演了5场。虽然这天是在Nord的最后一个Séance,能容纳三四百人的Grande Salle依旧是满座。这也难怪当初BDA要赶着订座位。

竟然订的第一排的位置,和舞台只有半米的距离,最近的时候和演员也只隔了2米的样子。坐的不舒服了就可以像旁边的人一样偷偷地把脚架在舞台上半躺着仰头看表演。

还是看不怎么明白,就贴个简介在下面吧。

 

[原文地址]

imageEntre fiction et réalité

Une maison avec jardin située au cœur d’une ville, abrite un couple middle class avec deux enfants. Sa journée de travail accomplie, Christopher (André Marcon) retrouve son épouse Claire (Marianne Denicourt), traductrice, dont les aspirations à l’écriture n’arrivent pas à combler le vide existentiel qui l’habite. Entre l’ordinaire de son quotidien et de sa vie conjugale, la jeune femme butte sur un accomplissement littéraire. Elle se construit une ville intérieure, où imagination, fantasmes et fascination, croisent des références fragmentaires de la réalité ambiante pour tenter de faire vivre ses personnages romanesques. L’intervention d’une voisine singulière et inquiétante, Jenny, (Hélène Alexandridis) puis d’une fillette de dix ans qui lui ressemble (Janaïna Suaudeau), contribuant à ouvrir de nouvelles brèches dans les frontières entre réel et imaginaire, au cœur d’un univers où bruissent d’inquiétantes menaces de violences sociales et terroristes. C’est dans ce chassé-croisé entre réalité et fiction que se situe cette pièce du dramaturge britannique quinquagénaire, Martin Crimp, qui compte parmi les auteurs contemporains vivants les plus représentés aujourd’hui sur les scènes européennes. Sous l’expression d’une banalité aux colorations ludiques et ironiques ménageant une part de suspense et de mystère, les questionnements soulevés par les processus de l’écriture sont au centre d’un cheminement qui interroge aussi l’authenticité de la condition humaine. Autant d’enjeux véhiculés par l’écriture de Crimp, dont la forme et le rythme élaborent les ressorts d’une dramaturgie issue en premier lieu du langage, dont les variations et les tonalités ouvrent sur des territoires intimes face aux dérives d’une société oppressante. Pour sa troisième rencontre avec l’auteur (Face au mur et Cas d’urgence plus rare en 2004 au Théâtre national de Chaillot), le metteur en scène Marc Paquien orchestre avec précision et finesse cette partition littéraire, qui bénéficie de la traduction de Philippe Djian, dont on connaît l’appétence pour les mots. La représentation trouve un subtil équilibre dans le dosage et la fusion de ses différents composants. Notamment dans les variations et les nuances d’une interprétation cohérente et sans faille, qui trouve un écho adapté dans l’esthétique abstraite de la scénographie. Sous les lumière de Roberto Venturi, la transparence ponctuelle de l’espace clos, conçu par Gérard Didier, conforte le climat ambivalent et troublant de la pièce. Une traversée urbaine hors du commun.

La Ville de Martin Crimp, mise en scène Marc Paquien, avec Hélène Alexandridis, Marianne Denicourt, André Marcon, Janaïna Suaudeau, décor Gérard Didier, lumières Roberto Venturi, costumes Claire Risterucci. Théâtre du Nord, Lille, 17 au 21 mars.

发布者

adaier

奔四。 好骑车,拍照,背包旅行和各种折腾。 最近的爱好应该是宅。 正努力充电正能量。